Le 4 juillet marque la célébration de l’Indépendance Américaine.
Comme il s’agit d’un jour férié, ça permet au citoyen américain de se détendre et s’amuser.
C’est ce qu’ont fait une poignée de jeunes motards, vétérans de la 2nde Guerre Mondiale à Hollister, Californie en 1947, en fichant une belle pagaille au milieu d’une manifestation de l’American Motorcycle Association, organe régulateur de randonneurs motocyclistes bon teint. Les fouteurs de merde à 3000 tours/minute ont été qualifiés ce jour-là, par les autorités et les médias en mal de sensations, de hors-la-loi représentant seulement une minorité, « 1% », des motards. Ce jour-là est né le biker, le motard cathartique et libre d’esprit. Sublimé par Marlon Brando et Lee Marvin puis par Dennis Hopper et Peter Fonda.
Le 4 juillet 1954, toujours férié, temps libre pour des musiciens prolétaires qui travaillent la semaine, voit un camionneur au nom bizarre d’Elvis faire le zouave avec d’autres paysans rencontrés brièvement entre deux jours de labeur. Ce moment expiatoire donne un 45 tours (aussi 78 tours) considéré comme une pierre angulaire du rock’n’roll. Et le camionneur de devenir le « King ».
Le jour de l’Indépendance aura donné lieu à deux incarnations de la contre-culture, pétaradantes, cathartiques qui résonnent toujours.
5 juillet 1954, c’est l’époque atomique. On est en plein guerre froide et le rock’n’roll, musique électrique, se répand comme une traînée de poudre. Ce jour-là, Elvis enregistre avec le guitariste Scotty Moore et le contrebassiste Bill Black son premier disque édité en 45 et en 78 tours. Face A : “That’s All Right, Mama”, un vieux blues de Arthur “Big Boy” Crudup roulé dans le foin hillbilly. Face B : “Blue Moon of Kentucky”, une balade bluegrass de Bill Monroe décapée à l’acide rhythm’n’blues. Deux morceaux qui viennent de contrées raciales différentes mais qui sonnent avec ce trio de Memphis comme une duplication l’un de l’autre. On appellera cela “rockabilly”.
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